L’enseignement supérieur et la recherche sont aujourd’hui des secteurs d’activités professionnelles, publics ou privés, dans lesquels REFH considère que les femmes ne sont pas présentes à hauteur de leurs compétences.

 

Les emplois de l’ENSR recrutent dans un vivier de diplômé-e-s de haut niveau (bac + 5 minimum), ayant très souvent consacré, en plus de leur première formation scientifique, deux ou trois années — voire plus — à un deuxième cursus ou à des stages postdoctoraux (ou équivalent).

Les emplois offerts par ce secteur sont des emplois à très haut degré de qualification, socialement utiles, dont le niveau d’accès est exigeant et sélectif. Ils peuvent déboucher sur des prises de responsabilités sociales, économiques, politiques ou culturelles considérables. REFH demande que les femmes y soient à parité avec les hommes.

Or ce n’est pas du tout le cas.

Nous ne jugeons pas en droit (l’égalité femmes-hommes, dans ces secteurs, est acquise en droit), nous jugeons en fait, c’est-à-dire que nous observons, dans les faits, la place réelle des femmes. Or, ce qui frappe quand on observe les faits, c’est la faiblesse des taux de féminisation. 

Cette situation d’inégalité de fait est mal vécue, mal ressentie, au jour le jour ainsi que dans la longue durée, par les intéressées.

Ces taux de féminisation rendent bien compte des progrès à faire pour atteindre l’égalité, qu’il s’agisse du privé ou du public (même si dans ce dernier secteur, globalement, les chercheuses sont  mieux représentées que dans le privé).

Nicole Fouché, présidente de REFH, CNRS-EHESS
Claire Desaint, vice-présidente de REFH, Consultante
Huguette Klein, vice-présidente de REFH, Pr CPGE

Paris, le 16 mai 2013

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