Une loi renforçant les sanctions contre les femmes qui refusent de porter le voile : c’est ainsi que l'Iran commémore la mort, il y a un an, de Mahsa Jina Amini, étudiante de 22 ans, assassinée à Téhéran par la police des mœurs pour un hidjab « mal porté ».

Les crimes commis par la police iranienne contre Mahsa Jina Amini et tant d’autres femmes portent un nom : ce sont des féminicides d’État.

Le pouvoir théocratique d’Iran a mis en place un système d'apartheid sexuel, et il tue des femmes parce qu’elles sont des femmes.

Des femmes sont violées, torturées, emprisonnées parce qu’elles sont des femmes et qu’elles refusent de porter le voile, symbole de l’oppression des femmes, que le régime des mollahs a érigé en étendard étatique : au printemps 2023, alors que la police des mœurs se lançait dans une campagne de répression contre les femmes, toujours plus nombreuses, qui défiaient le pouvoir en sortant sans voile, le vice-président iranien chargé des affaires juridiques, Mohammad Dehgan, déclarait que « sans le hijab, la République islamique n’aurait pas beaucoup de sens ».

Des féminicides d’État sont aussi commis en Afghanistan. En outre, les talibans au pouvoir à Kaboul condamnent les femmes à une mort civile en leur interdisant de sortir seules dans l’espace public et en privant les filles d’instruction.

Nous féministes, groupé·es dans le Front féministe international, vivons dans des démocraties. Cette chance nous oblige.

Nous appelons les autorités de nos pays à dénoncer ces féminicides d’État. 

Nous sommes solidaires des femmes, en Iran, en Afghanistan ou ailleurs dans le monde, qui sont violentées ou assassinées parce qu’elles sont des femmes.

Marie-Noëlle Bas, Gérard Biard et Florence Montreynaud,

responsables du Front féministe international

Le Front féministe international est composé de 78 collectifs de 7 pays (Allemagne, Belgique, Canada, Espagne, États-Unis, France et Italie) groupant au total 400 associations. 

Site : front-feministe.org