La chronique de Regards de femmes du samedi 21 janvier dans le Grand matin week-end de Sud Radio, animé par Jean-Marie Bordry à l’aide financière universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales, votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale lundi 16 janvier dans le cadre de la semaine transpartisane.
 Voici le lien
https://www.sudradio.fr/emission/regards-de-femmes-300
et le verbatim 
Lundi 16 janvier, l’Assemblée nationale a voté à l’unanimité une proposition de loi visant à créer une aide financière universelle d’urgence pour les victimes de violence conjugale. 
C’est inhabituel sur le fond et la forme.
Sur la forme, il s’agit d’une proposition de loi déposée par la sénatrice centriste Valérie Létard qui a été Secrétaire d’État pendant la présidence Sarkozy, en charge justement des violences envers les femmes.
 Cette proposition de loi a été votée à l’unanimité au Sénat puis examinée par l’Assemblée Nationale, dans le cadre de la "semaine transpartisane" de l’Assemblée.
La "semaine transpartisane" est une nouveauté.
La présidente de l’Assemblée Nationale, Yaël Braun Pivet, a élargi la « semaine de l’Assemblée », réservée à la majorité, en une « semaine transpartisane » dont l’objectif est de donner la possibilité aux député.es d’avancer par-delà leurs différends politiques sur des textes consensuels.
 La première a eu lieu cette semaine, et le premier jour, la proposition de loi sur l’aide financière universelle d’urgence proposée par une parlementaire centriste, a été votée à l’unanimité.
C’est suffisamment exceptionnel pour que les médias et les réseaux sociaux en parlent, mais cette entente entre parlementaires des deux assemblées et des différents partis politiques pour l’intérêt général n’a pas fait le buzz.
 Que dit la loi ?
 Pour soutenir les victimes de violences conjugales, pour qu’elles puissent se mettre à l'abri, éviter des féminicides et prendre un nouveau départ, un prêt d’urgence sans intérêt pourra être demandé aux caisses d'allocations familiales, élargissant à tout le territoire une expérimentation en cours dans le département du Nord.
Le dispositif a été enrichi par un amendement du gouvernement voté par les député.es, proposant de verser cette aide sous forme de don et pas seulement d’un prêt sans intérêt, comme l’avait voté le Sénat.
Une partie de l’aide devra être versée dans un délai de trois jours. Et lorsque l’aide sera attribuée sous forme de prêt, elle devra être remboursée par la personne reconnue coupable de violences.
Le Sénat a fixé sans attendre la deuxième lecture au 16 février.
Cette volonté politique transpartisane de lutter contre les violences envers les femmes est un bel exemple. Il est important d’en parler.
Michèle Vianès

Présidente de Regards de femmes